Dimanche 19 décembre, matchs de championnat pour les A et B :
- Les A reçoivent Ecouen à Pouchet (match à 9h). Une troisième victoire consécutive serait un beau cadeau de Noël pour Momo et ses joueurs.
- Les B se déplaceront...à Pouchet pour rencontrer les vétérans de Pouchet, notre voisin (match à 11h). Une victoire serait bienvenue et serait un beau cadeau pour Tonio et sa troupe;
- Les +45 seront au repos pour bien préparer les fêtes...et la reprise du foot en janvier ! Le sport, c'est la santé et permet d'évacuer les excès !
Tous les vétérans non convoqués en A et B sont invités à venir suuporter les A et les B à Pouchet car les vétérans de l'Es-Parisienne, c'est "mès que un club" !
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J'ai un cadeau de Noël pour vous : la tribune de Dimitri Payet parue dans "Le Monde" du 15 décembre 2021
Tribune de Dimitri Payet
(Parue dans "le Monde" en date du 15 décembre 2021)
Le
meneur de jeu de l’OM, victime d’un jet de bouteille le 21 novembre
lors d’un match à Lyon, dit son exaspération devant l’inertie des
instances professionnelles face à la violence dans les stades.
" Depuis la reprise du championnat de Ligue 1, des scènes de violence se
multiplient dans les stades. J’en ai été la victime la plus médiatisée,
même si je ne suis pas le seul à avoir été agressé d’une façon
particulièrement lâche et inacceptable. Je tiens à dire que si j’ai
souhaité écrire cette lettre, ce n’est pas pour une histoire de
communication ou à la demande du club. Il n’y a ni vice ni calcul de ma
part, je n’ai pas la volonté de mettre la pression sur quiconque, je
m’en fous de ça, d’autant que je n’ai plus aucun intérêt personnel dans
cette histoire.
Je veux juste essayer d’apporter un point de vue. Car je reste quand même la première victime des incidents de Nice et de Lyon [lors d’un match à Nice, le 22 août, Dimitri Payet avait reçu une bouteille d’eau dans le dos, et un supporteur avait tenté de le frapper ; à Lyon, un supporteur de l’Olympique lyonnais lui a lancé une bouteille sur la tête], ce qui me donne un peu de légitimité. J’aimerais que la réunion interministérielle sur la violence dans les stades [prévue jeudi 16 décembre] ne soit pas sans lendemain.
Je
ne vais pas refaire le match de la commission de discipline de la Ligue
de football professionnel (LFP), on a tout entendu avant, pendant et
après. Je veux rester digne, contrairement à ceux qui ont fait allusion
au fait qu’après tout, je ne devais pas être « si blessé que cela ». Ou
encore, et ce sont parfois les mêmes, ceux qui voulaient que je reprenne
ma place sur le terrain après avoir pris une bouteille en plein visage.
En
fait, j’ai été autant blessé par la bouteille que par l’impression
d’être le responsable des violences et de l’arrêt du match. Je dis
stop ! Y en a marre. J’en ai marre que chacun mette son grain de sel
sans apporter le début d’une solution. Désolé, mais il faut le dire, ce
n’est pas le préfet qui se trouve sur le terrain, ni le procureur, ni le
délégué de la Ligue, ni les présidents de Nice, de Lyon ou de
Marseille.
Ce
sont les joueurs, c’est nous qui morflons. Et en l’occurrence, c’est
moi qui tire les corners. Je dois arrêter de les tirer ? Arrêter de
jouer ? Dites-moi.
Je suis surpris que les acteurs – le gouvernement, la ligue, les clubs – n’assument pas un peu plus leurs responsabilités.
Le football doit s’élever
C’est
une forme de démission collective insupportable. J’aimerais une
responsabilité collective raisonnable. J’aimerais être considéré avant
tout comme un joueur qui aime le jeu, le geste et la beauté de ce sport.
J’aimerais pouvoir défendre mon idée du football sur toutes les
pelouses de France sans me poser de questions, sans craindre de croiser
le regard ou le geste de la haine. Nous aimons le football parce qu’il
est ce qui nous unit. Ne nous divisons pas parce que nous portons les
couleurs d’un club. Le football doit s’élever, notre Ligue 1 est belle.
Lorsqu’il
s’agit de notre sécurité, j’aimerais que l’on oublie nos appartenances,
qu’il n’y ait ni maillot, ni fanions, ni couleurs. J’aimerais être
considéré comme un être humain qui joue au foot, qui aime ce sport
par-dessus tout, et qui vit pour et par le foot. On ne peut pas
continuer comme ça. J’entends des choses dégoûtantes, comme par exemple
des propositions visant à remplacer le joueur qui serait victime d’une
agression pour reprendre le match coûte que coûte. Mais c’est de la
folie pure ! C’est la porte ouverte à tout.
Que
les donneurs de leçons viennent jouer cinq minutes dans un stade en feu
et arrêtent de parader en tribune présidentielle. C’est comme ceux qui
font la morale aux combattants qui montent sur un ring. Les joueurs,
c’est nous, si on ne se sent pas protégés, on ne peut pas jouer. Voilà ce que j’aimerais : au prochain incident, quel que soit le stade et y compris l’Orange vélodrome [stade de l’Olympique de Marseille],
je voudrais voir les deux capitaines, les deux entraîneurs se réunir
dans le rond central et décider de ne pas reprendre. C’est aussi aux
joueurs désormais de prendre leurs responsabilités. Je sais que cela va
faire blêmir les dirigeants de clubs, ceux du foot français et les
diffuseurs, mais j’aimerais que cette idée fasse son chemin parce que ça
suffit ! j’attends que les joueurs soient plus solidaires entre eux,
quel que soit le club dans lequel ils évoluent. Le
racisme et les actes de violence ont cela en commun qu’ils sont le
fruit d’une intolérance à l’autre. Je pense qu’il faut combattre tous
les comportements honteux qui vont dans ce sens. Si personne ne prend
ses responsabilités, ce sera aux joueurs de le faire. Et mon discours
est et restera le même, qu’il s’agisse de Neymar, de Payet, de Mpasi [gardien de but de Rodez, victime d’insultes racistes à Toulouse lundi 13 décembre] ou de n’importe quel autre joueur victime d’une agression en faisant son métier : jouer au football. "
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Joyeuses fêtes à tous et à vos proches
Stéphane Granado